Désordres : Le scénar classique où un couple pépère ayant choisi de vivre à la cambrouse se voit emmouscailler par un très mistériousse goncier venu d'on ne sais où... Un thriller qui aurait été plus inspiré de ne pas passer par la case cinoche. Rien de foncièrement mauvais ici mais rien non plus qui fasse boire du p'tit lait. Compte tenu du contexte actuel ce n'est peut-être déjà pas si mal ?!.
The Grandmaster : Un film ripoliné à souhait qui fera reluire les fondus de châtaignes. Mis à part le fait que les bastonneurs ressemblent plus à des danseuses qu'à des free-fighter, on appréciera les chorégraphies et le sens du détail de la mise en scène. Très éloigné des ses premiers films, Wong Kar-Wai nous offre un produit bien propret à l'esthétique très travaillée. Les fans de la première heure aimeront comme la colique...
La tête la première : Un road-movie très frais mais sans grande consistance. Rien d'esparagonflardant ici. On pourra bigler sans trop prendre de risques si ce n'est celui de piquer un roupillon pendant la séance.
Les Âmes Vagabondes : Dans cette grande entreprise universelle d'abêtissement des masses, les âmes vagabondes se posent un peu là ! A destination d'un public plutôt moujingue, ce produit, qui à quand même coûté la bagatelle de 44 000 000 de dollars, est un méli-mélo de films déjà vus mille fois. Si encore le réalisateur avait eu le bon goût de choisir les meilleurs morceaux, on aurait eu l'équivalent d'une bonne vieille compil mais cézigue aura préfèré les faces B... Fera sans doute bicher les fans de "twilight"... les autres n'oublieront pas de prendre avec eux leur cuvette à dégueulis.
Les gamins : Crise de la quarantaine ? Le réalisateur est visiblement à la recherche du temps lerdupème. Chacun s'y retrouvera un peu, soit dans la peau du vioque, soit dans celle du godelureau immature. Un humour très marqué "Chabat" qui plaira ou pas...
Les lendemains : Parcours initiatique d'une jeune souris qui, au sortir de l'adolescence, se retrouve embringuée dans le militantisme politique puis dans des mouvements toujours plus radicaux. En tentant de justifier ce long cheminent vers des radicalités toujours plus nombreuses, la réalisatrice banalise son propos et fait de la jeunesse un vivier d'agités du bocal prêts à tout pour sortir des sentiers battus et ne pas vivre comme leurs vioques.
Les profs : Des caricatures de profs qui feront marrer les potaches. Dans cette balourdise largement partagée, chacun y dégauchira un peu de son voisin de classe et retapissera son vieux prof de maths.
Parker : Les amateurs des films de Statham seront visiblement déçus par le manque de consistance du film. Les autres, s'ils ne se sont pas trompé de salles, pourront toujours méditer sur le bien fondé de claquer 25 millions de dollars pour réunir à l'affiche des cabotins dont le seul talent est d'avoir un blaze un peu connu.
Promised Land : En choisissant de s'attaquer ici aux lobbies industriels, Gus Van Sant nous régale d'une intrigue qui a le mérite de mettre sur la table tous les problèmes environnementaux liés à l'exploitation des gaz de schiste. La réalisation est parfaite. On se réjouira de voir que certains réalisateurs ont encore suffisamment de cran pour se frotter à des sujets aussi chauds que celui-là et le talent nécessaire pour ne pas tomber dans la démagogie.
Slow Life : Un ovni dans le paysage cinématographique de la semaine. Pas d'explosions ni de bastons ou possessions absurdes. Pas de gigolettes emoustillées à la vue d'un mironton bien gaulé où de gonciers roulant des mécaniques pour lever une souris au regard de braise... Non rien de tout cela. Un beau film où la vie se déroule lentement, comme une riole serpentant le long d'une forêt de feuillus. D'aucuns bonniront qu'il ne s'y maquille pas grand chose, d'autre que la vie devrait ressembler à ça.
What Richard did : Mais qu'a donc goupillé Richard pour qu'on en fasse un film ? Promis à une carrière des plus ronflante, Richard voit sa vie chanstiquer du tout au tout après avoir... Comme quoi la vie est quelque chose de fragile. Creusant dans cette direction, le réalisateur nous rappelle que rien n'est jamais acquis, ni même le succès. Un film taillé à coup de serpes qui donne à gamberger.